samedi 29 décembre 2007

Mes origines ethniques, et convictions politico-religieuses

Contrairement à l’idée générale faite sur les origines ethniques des nords africains, la majorité n’est pas arabe mais amazigh (berbères).

Cette grande confusion est dut essentiellement à la propagation de la religion islamique, et par conséquent de la culture arabe via le coran, rédigé en arabe, et dont l’étude en langue originale est une condition pour comprendre les principes fondamentaux de l’islam.

L’influence de la langue et culture arabe a fait perdre à la majorité des nords africains leur langue maternelle d’origine « Tamazight », en donnant naissance à une nouvelle langue hybride, l’algérien, qui n’est qu’un mélange de mots d’origines diverse, avec une prépondérance de mots arabes, d’où son appellation de langue arabe, même si en réalité elle est pour la langue arabe littéraire, langue officielle, ce qui est le français pour le latin, ou le créole pour le français.

Ceci, a fait de sorte, que touts ceux qui parlent cette langue « Algérien », se revendiquent arabes, alors que ceux qui ont conservés la langue de leurs ancêtres avec toutes ses variantes, revendiquent leur amazighité, et qui sont une minorité (25% environ).

Donc l’arabité de l’Afrique du nord, est surtout une appartenance idéologique puis culturelle qu’ethnique.

Moi, je fais partie de la deuxième grande minorité berbérophone en Algérie, après les kabyles,
On compte environ 2 million d’âmes, et nous sommes originaires de l’est algérien, et plus précisément des grands massifs montagneux des Aurès.
Une région, qui a donné à l’humanité le grand Saint Augustin.
Et qui a vu, au file des siècles, le métissage de plusieurs races, romaines, vandales (peuple germanique), arabes, et africains noirs.

Coté religion, je suis musulmane, plus par tradition que par conviction.
jusqu’au mes vingt-deux ans, j’étais très pratiquante, mais depuis, et suite à de profondes réflexions, j’ai pris un peu de distance avec cette religion, tout en poursuivant la pratique de certaines obligations religieuses, dont le carême, et ce surtout pour des raisons de socialisation qu’autre chose.

Je n’ai rien contre la religion, au contraire, je vois que dans ce monde qui vire d’une façon très dangereuse vers une mondialisation matérialiste sauvage, ou seul l’argent est maître de jeu. L’humanité a besoin d’une certaine spiritualité amortissante de cet individualisme excessif, et favorisante d’un certain humanisme dans les relations entre les êtres, et avec leur milieu naturel.
Dans ce contexte, la religion est d’un apport très bénéfique pour le bien être des humains, à condition qu’elle ne soit pas instrumentalisé à des fins politiques, car là, c’est la face sombre de la religion qui fera surface avec son lot destructive. C’est l’expérience qui parle.

Enfin, Politiquement, je suis plutôt de tendance laïque pour les raisons que je viens de citer, pragmatique dans mes visions économiques et sociales, humaniste dans mes visions internationales, nationaliste dans sentiments politiques.

En résumé, je peux dire, que mon destin est fait de telle sorte, que je sois minoritaire dans mon identité sexuelle, mon genre, mon appartenance culturo-linguistique, et mes convictions politico-religieuse.

Mais est-ce un mal d’appartenir à des minorités de tout genre ?

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